Ma semaine detox en Chenothérapie

Jour 1 : Cocktail de bienvenue laxatif

Ca y est, après le vol raté d’y hier (acte manqué anti détox ??) cette fois j’embarque à bord d’un mini coucou genre vol régional direction Vérone. Dès l’aéroport de superbes italiens du sud sont au bar, waouh. Dommage, aucun ne se rend au Spa Henri Chenot à Merano, ça doit pas coller avec leur style de vacances.

Un chauffeur tout aussi stylé m’attend avec sa Mercedes pour me conduire au Spa-hôtel proche des Dolomites (1H30 de route). La vie de palace commence. Dès l’arrivée c’est le délire 5*, je me pince pour y croire. Même pas le temps d’aller dans la chambre défaire les bagages : direction le Spa pour la pesée du jour (!). On est prié d’utiliser la même balance quotidiennement et de noter son poids consciencieusement. Remise du programme de la semaine par une des responsables ne manquant pas de me glisser que plein d’extras sont possibles : manucure, pédicure, soins visage, Botox® et fillers (après consultation tout de même).

Hop hop hop, j’ai juste le temps d’aller déjeuner en terrasse devant pelouse impeccable à l’anglaise et piscine. Arrive une compote en 1er plat , serait-ce une erreur du serveur qui inverse avec le dessert ou pense que je ne suis là que pour une collation ? Mais non, c’est bien le bon ordre : en « Chenothérapie », on commence le repas par les fruits (jamais à la fin des repas, ça fermente et cause de la putréfaction dans notre estomac et intestin, berk). Suit une salade de légumes croquants avec sauce légère (un pléonasme ici) et des cannellonis à la farce non identifiée (tofu / légumes ?). Bien entendu, l’eau citronnée est à volonté -variante : eau additionnée de vinaigre de pomme, en plus faible dose recommandée toutefois.
Je démarre mon 1er massage : un soin detox bien sûr, manuel et avec ventouses. Effet de succion bizarre : les ventouses reliées à une machine sont insufflées d’air qui gonfle votre peau. Sur les zones à rétention d’eau ou cellulitiques, la douleur est parfois vive. Mais la technicienne m’annonce que le corps s’habitue et qu’à la fin de la semaine, ce sera comme une douce caresse (ah !).

Enfin, c’est la visite chez le docteur. Auparavant, on m’a remis un classeur à remplir avec 3000 questions sur mon anamnèse personnelle et des symptômes pathologiques supers pointus (dyslipidémie, uricémie, dyskinésies biliaires…). Le tout afin de mesurer son « degré d’exposition aux agents toxiques ». Le médecin me prévient que je vais être fatiguée les 2 premiers jours (relâchement et diète), et qu’il faudra que je prenne bien mon temps pour me relever des bains de boue « idro-fangoterapia ».
Avec un grand sourire il m’annonce que ce soir c’est cocktail de bienvenue laxatif ! Et jeun le lendemain jusqu’au soir avec bouillon de légumes à volonté (« 10 verres si vous voulez »). Heu, j’évite de mentionner que j’ai apporté des provisions de chocolat et autres fruits secs, avec ma phobie de manquer de nourriture.
17H et j’ai déjà l’estomac qui gargouille. Je résiste vaillamment et me concentre sur mon kilo en trop. Vivement demain !


Jour 2 : Je frôle la suractivité

Un peu groggy au réveil. C’est le signe que le corps se détoxifie : lourdeur, bouche pâteuse, mal de tête. J’expie mon chocolat, le café et autres douceurs. Dès 8H du matin, une armada de personnel en tenue blanche accueille les curistes au Spa. Verdict balance : -0,5kgs, ça alors ! Bonne nouvelle : mon jeun est décalé au lendemain (il est nécessaire d’y amener l’organisme progressivement). Au petit déjeuner, j’ai droit à ¼ de tranche de pastèque et de melon, 3 cerises et de la tisane / thé vert déthéiné of course ou café d’orge à volonté (j’entends un patient demander un expresso, visiblement il a pas tout compris). Voilà une expérience proche du Prana.
Certains ont droit à pain complet et yaourt, il y a des diètes préférentielles (la « Biolight »). Je me détourne de cette vision de corruption et suis mon programme restrictif. Le pire, c’est d’être en régime dissocié à la même table, comme ce père qui s’est exclamé : « c’est de la torture » en voyant son fils de 10 ans engloutir une plâtrée de spaghettis napolitains à midi.
Notons que ce n’est pas le detox globale : téléphone portable et ordinateurs sont autorisés.
Plusieurs personnes en usent et abusent, même à table : c’est fou comme les Smartphone sont devenus des membres de la famille et/ ou compagnons à part entière !
Cette diète a 3 mérites immédiats :
– quand le temps du repas arrive, je profite de chaque aliment en salivant et mastiquant bien (ça tombe bien vu que c’est le leitmotiv du Spa : mastiquer !). Mon sens gustatif est comme décuplé.
– j’ai un gain d’énergie assez spectaculaire, mon corps n’étant pas accaparé par sa fonction digestive. C’est ce que les jeuneurs disent au bout de plusieurs jours (genre ils pourraient abattre une forêt, bon c’est plus trop éthique), à tel point que le retour à l’état « corps chargé » de nourriture est difficile.
– je retrouve des améliorations physiques, comme une meilleure acuité visuelle. Normal, les yeux sont reliés au foie, qui fait son travail de dégorgement.
Place à « l’idro-fangoterapia » qui aura lieu chaque matinée. Cela rappelle la thalassothérapie, version premium : bains à remous aux huiles essentielles à modulation de couleurs, suivi d’une application de boue au large pinceau tel un ravalement de façade et enveloppement chauffé super cocoon. Le soin se termine par de puissants jets d’eaux tièdes et froids en position debout (ambiance : lance de pompier).
Résultat : la peau est toute douce et le corps super léger. Direction massage quotidien agissant sur les méridiens, après le 1er drainage d’y hier. Aujourd’hui c’est rate-pancréas. Une poigne d’homme me lamine de la tête aux pieds, avec toujours les ventouses en arrière-plan. A peine le temps de me rétablir que je file au centre médical pour le bilan énergétique. C’est passionnant. La praticienne (naturopathe, études pharma et médecine chinoise) m’explique que le centre fait un travail en préventif, à la croisée des médecines chinoises et occidentales.
Ainsi, elle commence par diagnostiquer visuellement mon visage et corps afin de voir auquel des 5 types – terrains chinois j’appartiens. Au passage elle caricature quelques hommes politiques / du spectacle pour illustrer : « Sarko, De Funès, Piaf se sont des petits speed d’automne qui même super fatigués continueront toujours, Coluche c’est l’été, le cœur, les tablées de copain… ». La carte de médecine chinoise affichée avec les correspondances zones du visage / organes est parlante : gonflements ou ombres sous les yeux = problème aux reins, rougeur au menton = sphère uro-génitale, etc.
Me voici cataloguée « rouge-intestin grêle-fin d’été », tiens ça correspond à ma date de naissance. Elle m’invite à me rendre à sa conférence pour en savoir plus. Grâce à la machine Quantum (la même que chez Organic Pharmacy à Londres), tous mes organes sont passés au crIble. Verdict : mon énergie est basse juste en dessous des moyennes partout, avec la VB* dans les choux. Je dois me reposer. Quel scoop ! Demain on fera la corrélation avec le check-up. Comme l’alimentation est la base de tout, j’en profite pour demander mes IGG (intolérances alimentaires). L’examen sera facturé en plus – 180€ tout de même, une pichenette par rapport au prix de la semaine.
Outre le crédo alimentaire, y’a le sport donc je me précipite au cours de Pilates et à l’aquagym , suivi d’un sauna / bain glacé / glace pilée en friction sur le corps. Même pas le temps d’ouvrir un magazine de la journée, je frôle la suractivité. Allez, en route pour le dîner et mes tasses de bouillon de légumes bien méritées. Merano, on en redemande !

* VB : vésicule biliaire (« se faire de la bile… »). « Vous avez des décisions à prendre » me demande-elle ? « Oui, pas mal » « Alors, prenez les et ça ira mieux ».


Jour 3 : Abstinence

Réveil à 6H30 et bouche encore pâteuse. Aujourd’hui c’est que tisane au réveil et que bouillon de légumes au déjeuner. Y’a des patients qui font grave la tronche : « c’est dur ». L’un me fait part de son meilleur souvenir, l’an passé : le petit déjeuner le jour du départ, avec des tas de choses dont on a été privé : « une tuerie », comme disent nos amis lyonnais.
La balance indique -1,3kgs en 2 jours. Massage sur le méridien des poumons puis check-up électro-magnétique : je suis conduite dans une salle avec 2 machines « Mattech Matrix Technology », ça devient sérieux. Consignes : enlever tout ce qui est métallique sur soi, se mettre les pieds nus en contact avec 2 plaques de métal, tenir un cylindre métallique dans chaque main. L’instructrice me met un bandeau truffé d’électrodes reliées à l’appareil. Le courant parcoure le corps et analyse son état énergétique pendant 20mn. Grâce à ça, on voit si on a des fermentations, de la putréfaction, que des trucs super glam, quoi ! Cet examen ne se fait pas le dernier jour de la cure car là on est en état de detox maximale, peau comprise (= apparition possible d’acné, furoncle et tout ça ; sympa juste avant de rentrer à la maison).
Retour chez le médecin que j’ai vu le 1er jour afin qu’il me décrypte tous ces papiers avec des lignes barbares. Je rentre dans les protocoles médicaux et suis assaillie d’informations de toutes parts. Autant le dire tout de suite, au vu des résultats, c’est pas la joie !
Fatigue générale, j’ai trop pris sur mon énergie vitale / ancestrale, résultat de mes 3 années d’hyper stress post grossesse (les reins ont morflés, mon ostéo et fascia thérapeute me l’avaient dit). Une semaine ne suffira pas à me rétablir. Je suis en état de toxines élevées : « comme à l’arrivée d’une course » (moi qui mange si bien, preuve que ça fait pas tout !). Il m’indique les 3 causes possibles d’intoxication :
– prise de médicaments
– stress
– alimentation
Au passage j’apprends que nous sommes programmés pour vivre 120 ans. Allez, c’est pas si désastreux , il n’y a aucune inflammation sur les organes de base. J’ai probablement un défaut d’oxygène, 3 raisons (encore !) :
– excès d’activité physique
– ou pas assez d’activité physique
– trop de stress et / ou de conférences qui empêchent de respirer (mince alors, faut tout de suite que j’arrête de parler en public !)
Heureusement, mon Bodygram est super bon – soit l’analyse qualitative et quantitative de la composition corporelle. Sont passés en revue le poids de la masse graisseuse, la masse musculaire et plein d’autres choses (BMI, BCMI – Body Composition Mass Index) : « regarder que les calories, c’est Jurassic Park ». Autre scoop : le problème n’est pas tant le poids que la répartition et composition du corps = faire du sport, encore et encore (il me conseille même de prendre 2 kgs, mais de muscle !). Mon métabolisme basal est nickel, je brule 1537 kcal/j sans rien faire, donc 2000 kcal/j à l’aise en bougeant normalement.
La journée s’achève dans le bouillon, sauf pour ma voisine qui a eu des étourdissements et s’est sentie mal. Ils l’ont remise au poisson direct, c’est pas le jeun Buchinger quand même !


Jour 4 : La (presque) routine

Encore du poids en moins, 2Kgs en 4 jours. Massage sur le méridien VB (super douloureux), hydro-boue-thérapie : la routine de lâcher de toxines s’installe. Le plus difficile : que 6 pauvres morceaux de fruits au petit déjeuner, même pas une petite amande à grignoter.
J’ai droit à une visite guidée du directeur en personne, c’est Bizance ce lieu. Le top luxe dans ses moindres détails, de la décoration des suites à la prévenance du personnel multilingues (ils sont environ 200 pour 80 curistes). Etonnant, il y a une mini chapelle – oui dans l’hôtel – où peuvent avoir lieu de vraies consécrations !
Henri Chenot est arrrivé en 1995 en implantant son Spa et sa méthode dans un coin de l’hôtel. Il a progressivement pris possession de tout le lieu, belle réussite ! (un puissant investisseur immobilier de Bolzano est derrière). Sa femme Dominique s’occupe de toute la partie Spa avec leurs produits éponyme, tandis que sa belle-sœur Marie-Pierre officie dans la partie médicale et dispense des conférences incisives sur le « mal manger » et ses répercutions sur le corps (adieu pâtisseries et sucres rapides en tout genre, charcuteries, fritures diverses, alcool sauf vin rouge…). Des cours de cuisine sont d’ailleurs proposés 2 fois par semaine par Dominique Chenot dans les vastes et impeccables cuisines de l’établissement (cet aprem c’était russe sous-titré italien, j’ai ramé).
Je refais mon check-up (ça s’arrête jamais ?) et mes énergies ont peu remonté, voire sont plus basses pour le poumon. En médecine chinoise l’organe correspond à la tristesse – outre la respiration. C’est vrai qu’avec ces dernières news + la nourriture réduite, je suis pas à la fête. L’autre clé c’est la respiration donc hop, cap sur la coach pour tout apprendre des techniques respiratoires. D’ailleurs pourquoi ne trouve t’on nulle part des cours pour apprendre à respirer ? Ainsi tous les organes se détendent, s’amplifient, c’est la base du bien-être organique.
Ce qui me manque c’est plus de convivialité, dommage qu’il n’y ait pas une table d’hôte ! (elle n’est mise que l’hiver). Car prendre ses repas seul c’est déprimant, David Servan-Schreiber en parlait encore dernièrement : le partage, le plaisir sont clé pour la santé.
Du coup, je parle à tous mes voisins de table : 2 parisiennes de 40 et 50 ans femmes au foyer qui viennent pour la 1é fois, une saoudienne de 30 ans dans l’investissement qui vient pour la 2é fois, un californien de 40 ans designer qui revient pour la 4é fois ! Nous faisons le tour des popotes et autres lieux de cure (Quiberon, Canyon Ranch…). Conclusion : le top detox c’est Merano, pour son sérieux et ses résultats.
Encore un coup d’aquagym avec musique antillaise entrainante (c’est décidé : je reprends les cours de danse africaine à la rentrée) et ça repart ! On va pas avoir la vie triste dans un palace quand même !


Jour 5 : la transgression

Je commence à me sentir hors du temps, complètement cocoonée dans ce palace à ne rien faire ou presque. Quel changement de rythme ! Il faut bien 2-3 jours pour atterrir et accepter ce vrai lâcher-prise.
Encore un massage douloureux sur le méridien des reins. Visite chez le docteur, ma tension a chuté de 2 points. J’en profite pour demander à passer au régime poisson le soir, j’ai jamais autant raclé chaque grain de quinoa sur mon assiette : 600 cal/j ça arrache ! Et puis, le tofu et seitan, ça va bien 5mn. J’aurai même droit à une tranche de pain au petit déjeuner demain. Arrêtez, c’est trop !
A 17h je n’y tiens plus, je mords dans un abricot frais et croque quelques noix et amandes de mes provisions. Transgression totale ! J’ai l’impression de manger une énorme crème glacée à l’instar des promeneurs en ville. Celle-ci est toute croquignolette, ultra-verte : une rivière impétueuse la traverse et de nombreuses randonnées sont possibles. Nous sommes quand même dans les fameuses Dolomites, tout proche des frontières Autrichienne et Suisse. C’est singulier, les panneaux sont tous en allemand / italien, rappel de l’ex appartenance à l’empire austro-hongrois (environ 70% des habitants parlent l’allemand en langue natale).
Au diner, un sympathique marseillais vient me voir l’œil frisottant : « Avez-vous vu qui est arrivé ? Laurent Blanc, l’entraineur de l’équipe de France » ! (je n’ose lui dire que je l’ai découvert dans Paris Match y’a que 8 jours, donc je risque pas de le reconnaître…). Il ajoute : « On a loupé Tapie de peu, il était là la semaine dernière. Paraît qu’il vient une semaine par mois ! Et Zidane lui était là en janvier, il vient 3 fois par an ! Et viennent aussi Madonna, Monica B., Johnny, Chirac…Tous sont clients depuis des années. Ciel, toutes ces stars ! La tête me tourne…
Et qui est donc cette clientèle « plus commune » qui vient au Spa Henri Chenot ? Aussi étonnant soit-il, elle est hétéroclite au possible : des binômes (homme-femme, mère-fille, voire père-fils, copines), mais aussi des couples d’amis, des familles et des personnes seules. Un vrai melting-pot de nationalités : russes en tête, suivi des italiens et français, mais aussi arabes du golfe persique, africains…Une majorité est à Merano pour perdre du poids – témoignage d’un footballeur qui a perdu 5,4 kgs la semaine passée, on a compris qu’un grand nombre d’athlètes vient ici– et faire une pause à leurs organes. Ils reviennent facilement une fois par an, voire 2 et ont un point commun : zéro problème d’argent.
La cure detox : une nouvelle addiction ?


Jour 6 : c’est la lutte finale !

Réveil à 4H avec crampe au pied. Heureusement mon remède de grand-mère marche impeccable (frictionnez la zone et les draps avec du savon de Marseille, et adieu les crampes !). Mon ventre gargouille a mort. J’en profite pour admirer l’aube sur les montagnes, sentir sa fraicheur et écouter les nombreux oiseaux.
Au petit déjeuner le serveur me regarde d’un drôle d’œil lorsque je réclame mon dû : « ah, vous avez la Biolight » ! Arrive même un yaourt, du miel et de la confiture au fructose – d’ailleurs quelle est cette légère incohérence avec le discours prôné ? (i.e éviter le lait de vache au maximum, consommer le miel en aliment unique…). Très princesse, je ne mange que la moitié du pain – je ne vais tout de même pas stresser mon estomac avec ce surcroit de nourriture d’un coup !
Dernier massage sur le méridien de l’estomac et encore un sale quart d’heure douloureux. Résultat j’ai plein de bleus aux jambes, comment vais-je justifier cela à mon chéri ? (oui j’ai reçu des coups et j’en ai redemandé…).

Ce soir virée nocturne avec 2 irlandais : un ex-rugby man reconverti dans l’immobilier et son coach sportif – je commence à connaître tout l’hôtel ou presque. Tiens, y’a une vie en ville ! Au bar tandis que l’un commande 2 expressos direct (mais que fait la police ?!), l’autre m’explique : « il en boit 10 par jour normalement, ça lui coupe la faim ; là il en prend que 2 et c’est un moindre mal. Il est là avant tout pour faire sa detox d’alcool. Et on fait 4H de sport par jour ». Ma copine de semaine me relate : Il paraît qu’un jour Mme Merano en a alpagué un ainsi, elle lui a dit : « vous savez combien il vous coûte le café ? 5000€, le prix de la cure » ! Et oui pas la peine de se remettre des toxines en plein milieu du process…

Conclusion

Je me sens pleine d’énergie et j’ai perdu 2,3kgs, largement suffisant pour moi. J’ai comme des ailes aux pieds, la taille affinée, je sens mon corps et mes muscles comme jamais. Bref, je carbure à plein tube ! Il paraît que les effets se font sentir sur plusieurs semaines, voire mois. Si on ne se jette pas tout de suite sur tous les vilains aliments, je veux bien le croire !
Et puis, la meilleure preuve, c’est le nombre de personnes qui reviennent, non ? Alors bravo Monsieur Chenot, votre méthode est redoutable d’efficacité, un vrai business model – que justement il ne souhaite dupliquer : le prix de l’intégralité.

Epilogue , ou comment arriver à faire un cigare sans bruit et sans odeur…

La conférence de Marie-Pierre Grenier mérite d’être relatée. En préambule, elle nous assène :

1) Vous êtes responsable de tout, et donc de votre santé.

2) Trois crédo : mastiquer, faire attention à son alimentation (et son éco-système intestinal), faire du sport pour reprendre son énergie.
Pour Henri Chenot, et sa méthode déposée « biotonlogie », il y a 6 phases clés liées à notre degré d’intoxication – les 3 premières étant réversibles :

1) Excrétion : estomac / gros intestin
C’est l’élimination des toxines de base, comme le nouveau né (vomissement, fièvre, diarrhée). En tant qu’adulte si on vomit, comme pour le tout-petit, laisser faire, surtout pas de médicament qui bloque le processus (sauf gravité). Info : l’organisme vieillit tous les 7 ans – à 49 ans c’est la fameuse ménopause / andropause. Plus on vieillit, moins le corps excrète et après 50 ans les graisses restent. Donc impératif de diminuer son bol alimentaire !
Autre nécessité : baisser à fond les sucres et les laitages adulte (avis : les champignons et autres candidas sont le résultat des sucres). Vive les cures de probiotoques 2 fois par an pour se refaire la paroi, d’autant qu’après 40 ans, on a nettement moins de ferments lactiques – et c’est pas les yaourts industriels qui vont nous en apporter !
Halte aux putréfactions – dégradation des protéines animales – qui stagnent dans le colon (ce qui ne veut pas dire d’arrêter complètement la viande, tout est une question de mesure et de qualité – d’ailleurs un bon tartare par semaine est conseillé). Et là, surgit le graal : faire un cigare qui flotte sans bruit et sans odeur…Voilà la définition du caca parfait témoin d’une bonne santé !

2) Réaction – oxydation : intestin grêle / vessie
L’intestin grêle est nommé le feu en chinois. En occident, nous l’avons appelé « le 2e cerveau » en 1999. Astuce : tout ce qui se termine en « it » (otite, sinusite, cystite…) = inflammation. Stressés, nous avons tendance à moins mastiquer = création de trous dans les entérocytes qui tapissent la paroi intestinale d’où diarrhée si l’on est sensible. De plus, si l’intestin est poreux, les traitements ne servent à rien ! (alerte spécifique hommes : l’effet secondaire du Maalox® = impuissance, de quoi s’angoisser encore plus et la boucle est bouclée!). Mastiquer est la clé pour se faire une structure intestinale en béton ! (je vais me l’afficher à table).
L’intestin grêle, c’est aussi le choix entre le pur et l’impur, on est prié de faire la part des choses, trier !

3) Dépôt : vésicule biliaire
Pour assurer sa VB : faire du sport et prendre des décisions ! (cf jour 2). Lorsque l’on a des crampes = mesurer son Ph via l’urine (bandelettes en vente en pharmacie) et faire une moyenne matin/ midi/ soir: il va de 0 à 14, le sang étant à 7,39. C’est l’état alcalin et au-delà. A 7, il est neutre. A 6, c’est encore acceptable ; en dessous, ça se corse = acidose, le bois pour les chinois – ça parle direct. Solution : manger des abricots secs, prendre des citrates de potassium, calcium…
A surveiller aussi, la circulation lymphatique : en consultation un praticien peut repérer que les globules blancs sont saturés à la peau rouge sous les bras et les genoux.

4) Imprégnation : rate/ pancréas / poumon
Le pancréas, siège de la glycémie, du diabète. Il correspond à la terre, la fin de l’été, aux gens qui réfléchissent trop : décider là aussi ! Quant à la thyroïde, qui est traversée par les méridiens estomac et poumon, il est important de s’exprimer pour évacuer : dire ou écrire (on a 24h) !
Les poumons, organe émonctoire au même titre que la peau. Si les pores de celle-ci sont ouverts, c’est qu’elle n’en peut plus. Transpiration des aisselles, des mains, que certains suppriment à coup de Botox®, résultat d’une société basée sur l’apparence, la performance : « il faut être…on marche sur la tête !». D’où le besoin d’être touché, les spas… « Avant nous avions les slows , maintenant c’est le boum-boum électronique…cqfd).
Pour revenir aux poumons, siège de l’automne, la tristesse – mélancolie, le métal pour les chinois (ça tranche !), ménagez son sommeil, sinon c’est porte ouverte aux bactéries et infections.

5) Dégénération : cœur/reins/ sphère sexuelle
Toutes les énergies se rencontrent au coin de l’œil : la lumière du regard de celui qui va bien, lorsque nous sommes en amour. Le reins correspondent à l’hiver, les peurs (dont les peurs ancestrales) : « avoir les reins solides ». Et qui dit peur dit fatigue incommensurable…
Avec la sphère génitale, ce sont aussi les dents, les os, la libido : « savoir reprendre son espace vital, ouste les envahisseurs ! ».

6) Neoformation : foie/ système endocrine
Le foie, la mère du sang, est un gigantesque filtre (donc si hémorroïdes, veines apparentes = alerte ! Plutôt qu’une pommade locale, soignez son foie !). Si les intestins ont trop de toxines, le foie trinque. Donc se bouger, reprendre des décisions (qu’est-ce qu’on en aura pris ici !), car le foie est aussi le siège de la colère.

Nb : retranscription partielle. Les détails des symptômes se trouvent dans le carnet de bord remis à l’arrivée et complété au fur et à mesure de la cure.

« Dynamiser votre capital Santé par la biontologie, la méthode Chenot », Henri Chenot, Presses de la Renaissance
« Ma cure de santé », Henri Chenot, Laffont
Prix de la cure : entre 4000 et 5000€ la semaine, durée normale : 9 jours / réduite : 6 jours.
www.palace.it / www.henrichenot.com

Write a response

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Close
Pascale Brousse © 2019
Close